Matteo Penza
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© Matteo Penza 2024

Avec Gabriele Salvia et Marion Serre

Étude de programmation en vue de la construction d’un Campus européen des métiers du bois et de la forêt (Haute École du Bois et de la Forêt). Préfiguration des modèles pédagogiques de la HEBF.

Organisation et programmation du festival “Les rencontres de la Haute École du Bois et de la Forêt”. Organisation d’une summer-school pour trente participant.e.s venues de toute europe.

Les territoires de montagne sont actuellement en tension entre des logiques touristiques et productives, conduisant à une répartition territoriale contrastée entre des espaces dépeuplés et d’autres marqués par l’exploitation humaine (Schmid, in Diener, 2005). Face aux crises que notre siècle traverse, en particulier le dérèglement climatique, la surexploitation des ressources et le creusement des inégalités sociales, ces territoires sont en quête de nouveaux modèles de développement. Comment aller au-delà de la monoculture touristique, pour sortir d’un schéma passant de la sur-attractivité à la dévitalisation des territoires ? Comment renforcer les économies des autres secteurs, en s’appuyant sur les ressources locales ? De quelles manières celles-ci pourraient-elles jouer un rôle clé dans l’habitabilité de ces territoires ?

Ce travail révèle une tension entre préservation et exploitation, mais aussi des représentations contrastées de la forêt :

• La forêt-ressource qui valorise une vision performancielle des matériaux et des processus, pour valoriser un développement plus durable. Elle s’incarne à travers le développement des filières de bois local et des stratégies de décarbonisation par exemple.

• La forêt-réserve qui interroge les limites de l’exploitation et notre capacité à préserver la forêt de l’action humaine. Elle valorise une vision plus paysagère du territoire, appuyée par les concepts de forêts en libre évolution notamment.

• La forêt-jardin qui cherche à remettre en question les modes d’habiter, en interrogeant les modes de production, de transformation et de consommation de matières et d’énergies. Elle valorise une vision culturelle, considérant la forêt comme un bien commun pour le vivant.

L’ensemble de ces réflexions, tant l’atlas cartographique que le décryptage des visions portées par les acteur.ice.s interrogent conjointement les valeurs sociales et productives de la forêt, et des formes habitées qui en découlent.

Programme de la semaine des Rencontres